12 acteurs et une équipe hors-norme. Une troupe, une vraie, à l’ancienne, qui tous les soirs joue à l’unisson, porte les décors, fait rire, pleurer, émouvoir, se lever les salles pleines – les bons soirs du moins. Une sorte de petit miracle, couronné par une flopée de nominations aux Molières, donc, et bien sûr je suis fier et heureux, parce que c’est un magnifique couronnement à une aventure merveilleuse, rendue possible par Benjamin Bellecour, Vanessa Djian, Sébastien Azzopardi, Francis Nani, qui ont cru qu’on pouvait aujourd’hui faire un spectacle à 12 comédiens, sans tête d’affiche, dans une salle aussi grande et belle que le Palais-Royal. Bien sûr je suis heureux, parce que qu’on gagne ou qu’on perde on sera là, sur notre 31, le soir de la cérémonie, à célébrer le théâtre et ceux qui le font. Et bien sûr, je suis fier de nos nommés, Guillaume Sentou, mon formidable Edmond, Pierre Forest, superbe Coquelin, Marion Rebmann, Juliette Azzopardi et Arnaud Jung et leur magnifique création visuelle, mais je suis aussi fier de tous les autres, Nicolas Lumbreras, Christine Bonnard, Kevin Garnichat, Jean-Michel Martial, Pierre Bénézit, Christian Mulot, Valerie Vogt, Ériq Ebouaney et bien sûr Stéphanie Caillol, Anna Mihalcea et Régis Vallée, parce qu’il n’y a pas assez de mots pour décrire tout ce qu’on a vécu, traversé, tous les spectateurs tractés en avignon, les bides, les salles vides, les tournées mémorables… Je suis ravi pour les autres copains nommés, déçu pour ceux qui ne le sont pas, mais Molières ou pas Molières, nous sommes tous des artisans de l’éphémère. Tout ça, au fond, ce n’est que du théâtre. Ce qui compte, c’est le spectacle, le public et l’instant. Et ce soir, nous allons y retourner, et il y aura des gens dans la salle, et ce sont eux qui comptent, ces gens qui seront là, ce soir.
Alors merci à eux, bravo à vous, et MERDE À TOUS!!!